INTOXICATIONS:

 


Syndrome phalloidien

 

C'est une intoxication grave due à la consommation d'Amanite phalloïde (Amanita phalloïdes), d'Amanite printanière (Amanita verna), d'Amanite vireuse (Amanita virosa), de Lépiote brune (Lepiota ovisporea),  de Lépiote brun et ircarnat (Lepiota brunneoincarnata) ou de Galère marginée (Galerina marginata).

Les toxines:  ce sont des polypeptides de structure complexe.

· des phallotoxines: il y en à 7. ce sont des heptapeptides. Elles ne franchissent pas le tube digestif: elles occasionnent des troubles digestifs en inhibant la production de 1'ATP et les protéines hépatiques. Elles sont presque toutes résistantes à la chaleur.  La phalline est une molécule détruite par la chaleur qui a une activité hémolytique.

 

R1

R2

R3

R4

R5

phalloïdine

OH

H

Me

Me

OH

phalloine

H

H

Me

Me

OH

phallisine

OH

OH

Me

Me

OH

phallacidine

OH

H

CH(Me)2

COOH

OH

phalline B

H

H

CH2 Et

Me

H

phallacine

H

OH

H

OH

OH

phallisacine

OH

OH

OH

OH

OH

 

 

 

 

 

 

 

 

· des amatoxines: elles sont au nombre de 6 dont l'alpha amanitine et la béta amanitine.Ce sont des octapeptides résistants à la chaleur. Les amatoxines vont permettre le passage des phallotoxines à travers le tube digestif. Leur toxicité propre entraîne l'inhibition spécifique de 1'ARN polymérase II des hépatocytes, des cellules tubulaires rénales, puis une atteinte irréversible de ces tissus. Elles provoquent aussi des troubles digestifs.

On peut doser les amatoxines par des méthodes radio immulogiques ( dans le plasma pour obtenir des taux transitoires, sur les urines de 24h et dans le liquide digestif pendant 72h).

 

R1

R2

R3

R4

-amanitine

OH

OH

NH2

OH

b -amanitine

OH

OH

OH

OH

g -amanitine

OH

H

NH2

OH

e -amanitine

OH

H

OH

OH

amanine

OH

OH

OH

H

amanilline

H

H

NH2

OH

 

 

 

Symptômes:

Les symptômes apparaissent en 4 à 48h ( 10-11 heures en moyenne) après l'ingestion. On distingue deux phases:

· Phase initiale :on observe des vomissements et diarrhées importantes: il y a une forte déshydratation brutale.

· Phase d'état :des troubles nerveux tels que: une prostration avec une lucidité totale, des sueurs et des malaises.

* L'atteinte hépatique est intense avec un ictère ( hausse de la bilirubine totale), une cytolyse hépatique: élévation des enzymes hépatiques maximale entre la 50 et la 72ème heure puis elles redeviennent normales en 8-10 jours. I1 y a une insuffisance hépatique donc une chute de tous les facteurs de coagulation avec un risque de Coagulation Intra Vasculaire Disséminée (CIVD). On observe également une légère hypoglycémie.

* La tubulonéphrite s'exprime sous forme d'insuffisance rénale aiguë fonctionnelle ( due à la déshydratation) avec une élévation de l'uricémie et de la créatinémie.

 

 

Traitement:

A mettre en place dès que l'intoxication est diagnostiquée ou soupçonnée par un syndrome gastro-entérique sévère 6h après la consommation de champignons.

· traitement de la phase initiale:

* Il faut mettre en place une réhydratation massive par une ou plusieurs voies parentérales dont une voie centrale pour surveiller la Pression Veineuse Centrale (PVC). Il faut débuter par des débits rapides de substituts plasmatiques ( Plasmion, Elohès, Plasmagel) jusqu'à ce que la pression artérielle revienne à la normale ( ou à la positivation de la PVC).Ensuite passer à un sérum glucosé isotonique ( 4g de NaCl, 4g KCl, 0.5g CaC1² par litre), le débit variant en fonction de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque, de la PVC, du pli cutané, de la sécheresse des muqueuses et de la diurèse horaire.

* En général les quantités utilisées sont comprises entre 6 et 12 1itres le premier jour. Les jours suivant les apports devront couvrir les pertes digestives, pour maintenir une diurèse de 4 litre par jour et pour permettre une alimentation parentérale ( avec un minimum de 2000-2500 calories).

Il faut peser les intoxiqués 2 à 3 fois par jour

. traitement de la phvsiopathologie:

* évacuation des toxines: par lavage gastrique quel que soit le délai d'ingestion.

* une purgation saline ( par tube de Faucher) avec 30g de sulfate de soude (chez 1'adulte) et 30 g de charbon activé dans 200-300ml d'eau. On réalise cette purgation malgré la diarrhée car les concentrations en phallotoxines sont maximales les premiers jours dans le tube digestif.

* traitement anti-émétique: Primpéran®, Vogalène® en IV ( une ampoule toutes les 6-8 h) cela permettant une meilleure activité du charbon actif utilisé pour l'arrêt du cycle entéro-hépatique.

* arrêt du cycle entéro-hépatique: pour cela il faut placer une sonde de Salem radio opaque pendant trois jours au niveau du duodénum. Elle permettra de réaliser une aspiration intermittente de 3h toutes les 4h, d'instiller toute les 4h :30g de charbon actif dans 100-200ml d'eau ( au début de l'arrêt de l'aspiration digestive puis laisser une heure).

* traitement médicamenteux:

* Pénicilline en perfusion continue ( ou 4 perfusions de 2h) à raison de 40millions UI chez l'adulte et 1 million UI/Kg/j chez l'enfant ou du Thiophénicol ( perfusion de 3g/j pour l'adulte et 50mg/Kg/j chez l'enfant) en cas d'allergie aux bétalactames.

* Sylimarine injectable ( Legalon®) à 20mg/Kg/j en 4 perfusions de 2h dans du G5. La sylimarine ayant une action hépatoprotectrice.

* N acétyl cystéine qui est le précurseur du glutathion.

* traitement de l'atteinte hépatique déclarée:

* traitement de l'hypoglycémie: perfusion de sérum glucosé hypertonique sans insuline.

* traitement des troubles de la coagulation: par transfusion de plasma frais congelé, de concentré de fibrinogène ( si <lg/l). En cas d'anémie sans extériorisation ou d'hémorragie, transfuser du sang frais et des hématies. En prévention des hémorragies digestives prescrire des anti-H2 ou des inhibiteurs de la pompe à proton ( à la dose habituelle).

* traitement de l'hyperammoniémie par prise par voie rectale de lactulose ( 60-120g/j pour un adulte).

* traitement de l'encéphalopathie: par des hémodialyse de 8 à 24h ( avec une membrane de polyacrylonitrile et des bains tamponnés par des bicarbonates).

~ surveillance:

 A  l'arrivée aux urgences:

* ionogramme( 3 fois par jour), créatinémie, gaz du sang artériel.

* fonctions hépatiques( ASAT, ALAT, bilirubine) 3 fois par jour.

* hématologie: NFS (3 fois par jour), les plaquettes et la coagulation ( TP, TH, TCK....).

on répète ces dosages jusqu'à la normalisation des électrolytes et l'arrêt de l'insuffisance rénale.

La matinée suivante:

 ionogramme, dosage de la créatinémie, des enzymes hépatiques, des acides aminés plasmatiques, des corps cétoniques, de la préalbumine, la transferime, la fibronectine, l'ammoniémie, des protides ( avec une électrophorèse), les taux de prothrombine anti-thrombine III et du plasminogène. Faire un ionogramme urinaire et une coproculture (2 à 3 fois pendant le syndrome dysentérique).

Si la cytolyse hépatique est importante il faut faire le dosage différentiel des facteurs de coagulation, des l'alpha-foeto protéines et de l'antigène carcino-embryommaire.

Ce bilan est à refaire 2-3 fois par semaine en fonction de 1'évolution clinique et biologique.

Dans tous les cas si l'insuffisance hépatique aiguë est associée à une encéphalopathie, un coma, une hyperlactanémie, une hyperammoniémie et un taux de prothrombine de moins de 20% (malgré une réanimation rigoureuse) il faut envisager une transplantation hépatique.

Dans 50% des cas le patient survivra mais toujours avec des séquelles ( une insuffisance hépatique, rénale…).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Syndrome orellanien

 

Suite à la consommation de : Cortinaire des montagnes (Cortinarius orellanus),  Cortinaire superbe (Cortinarius speciosissimus), Cortinaire sanguin (Dermocybe sanguinea), Cortinaire resplendissant (Cortinarius splendens),  Cortinaire couleur de cannelle (Dermocybe cinnamomeolutea) et moins souvent d'autres espèces de Cortinaires les symptômes n'apparaîtront que 3 à 17 jours après la consommation des champignons..

 

Les toxines:

. La cortinarine et l'orellanine: elles vont provoquer une insuffisance rénale aiguë (c'est une toxicité cumulative) par inhibition de la synthèse protéique. Il semblerait que ce soient les dérivés de l'orellanine, obtenus par photodécomposition l'orelline et l'orellinine, qui soient actifs.

 

Symptômes:

Il y a chez les individus intoxiqués:

. des troubles digestifs (l à 3 jours) ( nausées, vomissements) avec un épisode de diarrhée suivi de constipation.

. Des frissons apparaissent sans qu'il y ait de température ainsi que des céphalées et une polydipsie.

· Ensuite on observe une phase de rémission après laquelle apparaît une insuffisance rénale  (au bout de 3 à 17 jours) Il y a une forte diminution de la diurèse due à une néphrite tubulo interstitielle avec nécrose.

On observe le décès dans 15% des cas dû à 1'insuffisance rénale qui devient chronique.

 

Traitement

Il est symptomatique en ce qui concerne les troubles digestifs

Pour suppléer la fonction rénale: le seul traitement possible est l'épuration extra rénale et/ou une transplantation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Syndrome panthérinien ou atropinique ou mycoatropien

 

Encore appelé syndrome anticholinergique il est du à des substances psychotoniques dérivées de l'isoxalol ( muscimol, muscazone, acide iboténique) présents dans l'Amanite panthère (Amanita pantherina), l'Amanite tue mouche (Amanitamuscaria) et l'Amanite jonquille (Amanita gemmata)..

 

Les toxines:

Elles ne sont pas détruites par la chaleur. On trouve:

· des dérivés isoxazolés: ils ont une action anticholinergique, avec des effets agonistes du système nerveux central. Ils ont une activité anti spasmodique sur le tube digestif et sur les voies urinaires: il y a une diminution de toutes les sécrétions.

· la muscarine: elle est présente en très faible quantité. Elle provoque des effets cholinergiques paradoxaux.

 

Symptômes

Les premiers symptômes apparaissent entre 20 minutes et 3 heures après 1'ingestion. Il y a:

des troubles nerveux:

. des troubles du comportement: délire, agitation, ébriété, euphorie, hallucinations visuelles et auditives, une confusion mentale, une obnubilation.

. une paresthésie des extrémités.

. mydriase intense avec une sudation, une tachycardie, une hyperthermie et une sécheresse des muqueuses.

· des spasmes musculaires, ou parfois des convulsions.

· puis une dépression du système nerveux: de la somnolence au coma.

Des troubles digestifs sont inconstemments observés sous forme de douleurs abdominales violentes, de nausées et de vomissements.

 

Traitement:

Il est symptomatique. Afin d'évacuer les toxines il faut respecter les vomissements, réaliser un lavage gastrique dans les 4 premières heures et utiliser du charbon actif

Ensuite, on va rééquilibrer les hydroélectrolytes et surveiller les fonctions digestives.

S'il y a une agitation ou des hallucinations, on peut employer des sédatifs ou des neuroleptiques. Les convulsions seront traitées par du Valium®.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

.


Syndrome sudorien, cholinergique, muscarinien ou parasympathomimétique

 

Il est causé par l'action de la muscarine présente dans les Inocybes ( I. de Patouillardi, I. fastigata, I. Godoyi, I. geophylla, I. corydalina, I. pyriodora, I. pusio, I. pudica, I. maculata), les petits Clitocybes blancs (C. dealbata et C. rivulosa) et les Mycènes tels que le  Mycène pure (Mycena pura)

 

Les toxines :

Elles ne sont pas détruites par la chaleur.

· La muscarine: elle est responsable de la symptomatologie.

.L'histamine et l'actétylcholine en très faible proportion.

 

Symptômes:

Dans les 3 heures qui suivent 1'absorption il y a:

. des troubles cardio-pulmonaires: une bradycardie et une hypotension artérielle et parfois un bronchospasme.

· des troubles nerveux:  un myosis, des céphalées, une confusion, une dépression du système nerveux central (de la somnolence au coma), et une paresthésie des extrémités.

· des troubles digestifs:  nausée, vomissement, douleur abdominale, diarrhée.

une hypersécrétion: une hypersudation, des larmoiements, une hyper-salivation

 

Le traitement

La guérison est spontanée en 2-3 jours. Cependant si l'intoxication est grave ( s'il y a une forte bradycardie) il faut hospitaliser: on corrigera alors les désordres hydroélectriques et on administrera de l'atropine à raison de 0.5 mg toutes les 4 heures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Syndrome Hallucinatoire ou Psylocibien ou narcotinien

 

La consommation de Psilocybes ( P. mexicana, P. crobulus, P. cyanescens, P. semilanceata), Panaeolus (ater, campaoulatus, fimicola, foenisecii, papilionaceus, separatus, sphinctrinus, subbalteatus), Strophaires (S. cyamea, S. semiglobata, S. coronilla acruginosa), Mycène pure (M. pura) est le plus souvent recherchée par les toxicomanes.

Note: la cueillette et le transport des Psilocybes sont interdits.

 

Les toxines:

. la psilocybine et le psilocine ( des dérivés indoliques) ont un mécanisme d'action encore inconnu avec des actions proches de celles du L.S.D..

· baeocystine, narbacocystine et la sérotonine.

 

Symptômes:

ils apparaissent en 30 minutes à 3h

· des troubles du comportement: une ivresse alcoolique, une somnolence, des vertiges, altération de la perception temps/espace avec une distorsion de la vision des hallucinations auditives. Il y a des troubles psychologiques, isolés quand la dose totale de psilocybine est inférieure à 5 mg, tels que: une euphorie, des troubles de la mémoire et un dédoublement de la personnalité.

. Des troubles digestifs: nausées, vomissements, douleurs abdominales.

· Autres atteintes: mydriase, bradycardie, paresthésie des extrémités, hyperthermie, convulsions.

 

Traitement:

il est purement symptomatique avec:

· un lavage gastrique si l'intoxication est de moins de 6h.

· utilisation de sédatifs ( des benzodiazépines).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Syndrome résinoïdien

On observe des troubles gastro-intestinaux:

·        parfois mortels: Entolome livide (Entoloma lividum)

·        graves: Entoloma rhodopolium, Entoloma niclosorum, Clitocybe de l'olivier (Omphalotus olearius)et Tricholome tigré ( Tricholoma pardinum).

·        moins graves: Bolet satan ( Boletus satanas), Lactaires ( L. terminosus, L. blennius), Clavaire (Clavaria farmosa), les Hebellomes ( H. crustuliniforme, H. sinapizans), Russules acres, Hypholome en touffe (H. fasciculare) et l' Armillaire couleur de miel ( A. mellea).

·        Bénins: Agaric jaunissant ( Agaricus xanthaderma), Boletus  granulatus, Collybie en fuseau (C. fusipes).

 

Les toxines:

Les substances responsables ne sont pas encore toutes connues. L'on a  identifié des dérivés terpéniques, des anthraquinones, des hétérocycles azotés, des amines peptidiques, des hydrazines et d'autres substances irritantes du tube digestif.

 

Symptômes

Ils apparaissent en 30 minutes à 1 heure ( ou 1 à 8 heures pour E. livide, T. tigré et C. de l'olivier). On observe des troubles digestifs: nausées, vomissements, diarrhées et des douleurs abdominales.

·        si c'est une intoxication légère: disparition des symptômes en 12 heures. Le seul danger est la déshydratation surtout chez les enfants et les personnes âgées.

·        si c'est une intoxication grave, le risque de déshydratation est majeur, avec des symptômesplus renforcés.

 

Traitement

C'est principalement la réhydratation:

·        par voie orale, avec la prise d'anti-diarrhéique et d'antiémétiques pour les formes légères.

·        par voie parentérale lorsque les troubles gastro-intestinaux sont trop grands. Il faut en parallèle des intoxications graves faire un suivi des fonctions hépatiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Intoxication par des copriniens

L'ingestion de Coprin micacé et de Coprin noir d'encre ( Coprinus atramentarius) n'est pas dangereuse par elle même, mais c'est l'association avec la prise d'alcool qui le devient. Il ne doit pas y avoir de prise d'alcool dans les 30 minutes précédant et les 72 heures qui suivent l'ingestion de tels champignons)

La toxine:

La coprine, présente dans ces champignons, est métabolisée en inhibiteur de l'acétaldéhyde déshydrogénase: le métabolisme de l'éthanol est alors stoppé avec une accumulation d'acétaldéhyde.

 

Symptômes

Cela entraîne au bout de 10 minutes à 4 heures une tachycardie, une sudation et des vertiges avec un flush syndrome, une hypotension et une polypnée.

Parfois, on note des angoisses, une paresthésie des extrémités, des tremblements, des douleurs thoraciques puis des nausées et /ou vomissements.

 

Traitement:

Il est purement symptomatique, avec dans le cas d'hypotension forte la possibilité d'utiliser des amines vasopressives ( dobutamine ou dopamine).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Intoxication Paxillienne

La toxicité du Paxille enroulé (Paxillus involvulus )est de type cumulative.

En I à 2 heures on observe des coliques, une hypotension, une hémolyse avec un ictère et une atteinte rénale (oligourie), et parfois un décès.

 

 

 

 

 

 

 


Intoxication Gyromitrienne

Due aux Gyromîtres (Gyromitra).

La toxine

La gyromîtrine: elle est détruite par la chaleur, elle est soluble dans l'eau et reste très volatile. Cela explique que dans certains cas de consommation de ces champignons aucun trouble n'ait été observé.

Elle est métabolisée, dans l'estomac, en monométhylhydrazine qui est responsable de l'intoxication. Ce dérivé de l'hydrazine rentre en compétition avec la vitamine B6 et entraîne un déficit en GABA ( action neurotoxique) . Au niveau du foie, on observe une altération des systèmes d'oxydation, et au niveau intestinal l'inhibition de la diamine oxydase. Le monométhylhydrazine empêcherait aussi la métabolisation de l'acide folique en acide folinique.

En parallèle, on note une aiguë intravasculaire.

 

Symptômes (en 6 à 24h)

Au début il y a:

· des troubles gastro-intestinaux pendant un à trois jours (nausées, vomissements, diarrhées qui deviennent sanguinolentes, des douleurs épigastriques). Cela entraîne une déshydratation.

. des céphalées et des crampes.

Par la suite, apparition de troubles neurologiques (somnolence, agitation, délire), de cytolyse hépatique des convulsions, d'un coma avec un réel risque de décès.

 

Traitement:

épurateur:

o       il faut respecter les vomissements initiaux.

o       faire un lavage gastrique ( si l'intoxication est de moins de 6h).

o       utiliser du charbon activé.

 

symptomatique :

o       rééquilibrer les électrolytes.

o       mettre en place un traitement anti-convulsant.

o       traiter l'insuffisances hépatique et rénale.

o       faire une transfusion pour traiter l'hémolyse .

 

spécifique:

o       s'il y a des convulsions injecter de la vitamine B6 à raison de 25mg en 3h ( ne jamais dépasser 15-20g/j car on aurait des neuropathies sensorielles aiguës).

o       donner de l'acide folinique ( 20 à 200mg/j).


Liste des centres anti-poisons

CHR Lille

5, av Oscar-Lambert

59037 Lille cedex

Tél.: 03.20.44.44.44

Fax:03.20.44.56.28

Hôpital Fernand Widal

200 rue du Fg. St Denis

75475 Paris cedex 10

Tél.:01.40.37.04.04.

Fax:01.40.05.41.93

Hôpital Maison-Blanche

45, rue Cognacq-Jay

51092 Reims cedex

Tél.: 03.26.86.26.86

Fax:03.26.86.55.48

Hôpitaux universitaires

1, place de l'hôpital

67000 Strasbourg

Tél.:03.88.37.37.37

Fax:03.88.11.63.77

Hôpital central

29, av de Lattre de Tassigny

54035 Nancy cedex

Tél:03.33.85.36.36

Fax:03.83.85.26.15

Hôpital A. Michallon

BP 217

38043 Grenoble cedex 9

Tél.:04.76.76.56.46

Fax:04.76.76.56.70

Hôpital E. Herriot

5, place d'Arsonsal

694378 Lyon cedex 3

Tél.:04.72.11.69.11

Fax:04.72.11.69.85

Hôpital Salvator

249, Bd Ste Marguerite

13274 Marseille cedex 9

Tél.:04.91.75.25.25

Fax:04.91.74.41.68

Hôpital Purpan

Pl. du Dr. Baylac

31059 Toulouse cedex

Tél.:05.61.49.33.33

Fax:05.61.77.25.72

Hôpital Pellegrin tripode

Pl. A. Raba Léon

33076 Bordeaux cedex

Tél.:05.56.96.40.80

Fax:05.56.79.60.96

CHRU

4, rue Larrey

49033 Angers cedex 01

Tél.:02.41.48.21.21

Fax:02.41.35.55.07

Hôpital Pontchaillou

Rue Henrie Le Guilloux

35033 Rennes

Tél.:02.99.59.22.22

      02.99.28.42.22

Fax:02.99.28.42.30

Hôpital Charles Nicolle

1, rue de Germont

76031 Rouen cedex

Tél.:02.35.88.44.00

Fax:02.32.88.81.28